Je ne sais
rien du temps qui grave sur le marbre
Le nom des
grands combats et leurs morts glorieux
Mais ce que
le soleil au moment des adieux
Peint d’automne
au sommet flamboyant des grands arbres.
Je ne sais
de l’hermine et même de la martre
Que ce qu’un
vieux tableau m’en montre en d’autres lieux,
Mais je sais
la couleur de la pierre de Chartres
Quand l’aube
qui revient semble un office pieux.
Et je sais
le bonheur que l’on a d’être au monde
Quand l’éclat
du printemps se reflète dans l’onde
Et fuit et s’éparpille
en suivant le courant,
Et si je ne
sais rien des blasons et des rangs,
Je sais un
peu du chêne et presque autant du hêtre,
Un savoir de
bien peu mais qui suffit pour être.