Quatre
mouettes sur un quai
Perchées
dessus une rambarde,
Ce matin
l’automne est bien frais,
Je ne crois
pas que l’Hiver tarde.
L’eau du
bassin est d’un gris noir,
Vient à
passer une péniche,
Herbe sèche
et terrain en friche,
Il fera nuit
plus tôt ce soir.
Quatre
mouettes toutes blanches,
Bois
vermoulus et fer rouillé,
Et puis deux
ombres qui se penchent
Sur des
reflets éparpillés.
Les feuilles
mortes des platanes
Qu’on entend
bruire sous ses pieds,
Vague chant
en guise d’arcane
Que l’Automne
vient psalmodier
Et que du
haut du ciel ponctue
Le répons
plaintif d’un oiseau,
L’aile
largement étendue,
Comme l’Hiver
planant sur l’eau,
Disent les
heures désolées
Sur le pavé
d’un quai désert,
Quatre
mouettes envolées
Et quelque chose
qui se perd.
Comme le
monde semble vide
Mais tu le
sais, toi que j’attends,
Brume froide
et pavés humides,
Automne,
Hiver, Eté, Printemps.
Combien s’en
moquent les mouettes,
Comme s’en
moquent, je le sais,
Les
gouttières, les girouettes
Et peut-être
toi qui te tais.
Que ce flot
coule où bon lui semble,
Mes rêves
vont où je m’en vais,
J’ai vu dans
ce miroir qui tremble
Quatre
mouettes sur un quai.
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