mercredi 17 février 2021

Pour vous, ma Peine et ma Tristesse...

 


 

Je reprendrai l’alexandrin de ma jeunesse

Pour me moquer de vous, ma Peine et ma Tristesse ;

Que l’époque soit folle et ce monde très laid,

J’en conviens mais qu’importe au grand âge que j’ai.

La bêtise en ce monde est-elle une étrangère ?

Elle y règne souvent mais elle est passagère,

Tyrannique bien sûr, sanglante quelquefois,

Victorieuse jamais et vous manquez de foi

De vous désespérer comme je vous vois faire,

Ma peine et ma Tristesse, en si banale affaire.

 

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Les jours perdus.

 

 


 

Les jours perdus le sont-ils tant ?

Ils sont ce qu’est à la lumière

La nuit, l’obscurité plénière

Et les maillons de la chaîne du temps,

 

Le lien du collier des instants

Entre l’éclat précieux des pierres ;

Les jours perdus le sont-ils tant ?

 

Ils sont la gangue où dorment les diamants

Le sol ingrat des filons aurifères

Et le plomb terne où s’inscrit la verrière

Ou l’abstinence au désir des amants ;

Les jours perdus le sont-ils tant ?

 

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vendredi 29 janvier 2021

Valse lente.

 

 


 

La valse lente des flocons

Se disperse dessus l’écluse

Et disparaît dessous le pont,

La valse lente des flocons.

 

Les canaux en toile de fond

Ce soir où les ombres s’accusent,

La valse lente des flocons

Se disperse dessus l’écluse.

 

Et l’hiver s’égrène à foison

Sur cette eau dormante où s’accuse

Le reflet terne des frontons

Altiers que malgré tout amuse

La valse lente des flocons.

 

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mardi 26 janvier 2021

Passion.

 

 

 

On l’appelait Passion,

C’était une inconnue

Qu’un beau soir je vis nue ;

Mon Dieu, quelle émotion !

 

L’aube fut d’affliction,

Je ne l’ai pas revue,

On l’appelait Passion.

 

A l’éphémère union

Au hasard advenue,

Trois rimes ingénues

Doivent leur création ;

On l’appelait Passion.

 

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