Les jours perdus le sont-ils tant ?
Ils sont ce qu’est à la lumière
La nuit, l’obscurité plénière
Et les maillons de la chaîne du temps,
Le lien du collier des instants
Entre l’éclat précieux des pierres ;
Les jours perdus le sont-ils tant ?
Ils sont la gangue où dorment les diamants
Le sol ingrat des filons aurifères
Et le plomb terne où s’inscrit la verrière
Ou l’abstinence au désir des amants ;
Les jours perdus le sont-ils tant ?
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