mardi 26 septembre 2017

Frisson.





Je ne sais pas pourquoi cet hiver là me glace
- Est-ce le vent qui mord et le vent qui harasse ? –
Quand je lève les yeux je ne vois qu’un ciel gris ;
La nuit tombe déjà sur les mots que j’écris.
Au long des avenues la foule m’indiffère
Où chacun se mélange et reste solitaire;
Un troupeau de moutons est parfois plus humain
Que ce fleuve sans bords, d’ombres sans lendemains,
Que cet océan triste et ses vagues inquiètes
Qui sans cesse poursuit son inutile quête.
Que de mois ont passé sur leurs étés lointains,
Le soleil s’est voilé dessus leurs murs hautains
Et je ne sais que trop pourquoi mon vers frissonne
Dans ce jour affadi qui pâlit et s’étonne.

                               ***        

lundi 25 septembre 2017

L'hésitant.



(St. Félix-de-Lauragais - Haute-Garonne.)

Je me trouve hésitant
Sur le pas de ma porte
Craignant ce que j’attends,
Je me trouve hésitant.

Ah, comment aller de l’avant ?
Des objections de toutes sortes
Me viennent soudain aggravant
Des craintes de plus en plus fortes ;
Ah, comment aller de l’avant ?

Il faut que le grand vent
Souffle et soudain m’emporte
Comme tout hésitant
Sur le pas de sa porte.

                               ***        

dimanche 24 septembre 2017

Un moment.





Un moment d’insouciance et de tranquillité,
Faisant le même bruit que le vent qui soupire,
Visite mon salon sans même se hâter
Et me jette un regard et m’adresse un sourire.

Ces choses là bien sûr n’arrivent que la nuit,
Dans le silence entier des façades qui dorment,
Quand la lune croissante au plus haut du ciel luit
Dessus les rues bordées de platanes et d’ormes.

Mais l’instant vit timide et, n’osant demeurer,
Cède à son successeur trop volontiers la place,
Ainsi nous faut-il rire ou nous faut-il pleurer,
Au hasard de l’instant, au gré du temps qui passe.

                               ***

Le "bon vieux temps".





Le « bon vieux temps » me fait sourire,
J’ai volontiers l’esprit rêveur,
C’est un défaut – j’en sais de pires –
Le « bon vieux temps » me fait sourire.

Mais quel est donc ce « bon vieux temps » ?
Est-ce le temps de nos fredaines
Ou de nos sottises d’antan ?
Ma foi, la chose est incertaine !

Incertaine la chose et puis l’instant
Mais peut-être un peu moins la peine
Mais peut-être un peu moins le temps,
Il faut un jour quitter la scène.

Certains voudraient,  tant ils l’admirent,
Y retourner. Sotte candeur !
Le « bon vieux temps » me fait sourire,
J’ai volontiers l’esprit rêveur.

                               ***