mardi 26 septembre 2017

Frisson.





Je ne sais pas pourquoi cet hiver là me glace
- Est-ce le vent qui mord et le vent qui harasse ? –
Quand je lève les yeux je ne vois qu’un ciel gris ;
La nuit tombe déjà sur les mots que j’écris.
Au long des avenues la foule m’indiffère
Où chacun se mélange et reste solitaire;
Un troupeau de moutons est parfois plus humain
Que ce fleuve sans bords, d’ombres sans lendemains,
Que cet océan triste et ses vagues inquiètes
Qui sans cesse poursuit son inutile quête.
Que de mois ont passé sur leurs étés lointains,
Le soleil s’est voilé dessus leurs murs hautains
Et je ne sais que trop pourquoi mon vers frissonne
Dans ce jour affadi qui pâlit et s’étonne.

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