Affichage des articles dont le libellé est vacances. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est vacances. Afficher tous les articles

vendredi 7 février 2020

Promenade en Bretagne.



(Île d'Ouessant - Bretagne.)

Les nuages qui s’allongent et passent
En leurs gris lointains reflètent la mer,
Dans les champs vides les sillons retracent
Docilement les chemins de l’hiver.

Horizons lumineux où le vent joue,
Flaques des chemins creux au ciel de plomb,
Trois pas dans l’herbe et trois pas dans la boue
De la colline au hameau de maisons.

Et le ruisseau qui longe la chapelle,
Clocher d’ardoise et fronton mordoré,
En fuyant sous le pont sans fin rappelle
Comme un office à peine murmuré.

Un oratoire, autrefois une foule
Mais cette après-midi mon seul regard
Et le vent qui s’en vient parler de houle
Dans le soleil qui s’approche et repart.

                               ***

jeudi 14 février 2019

L'automne de Vence (fin de vacances).



(Cagnes sur Mer, été 95.)

Il s’est levé un vent d’automne
Avec quelques nuages gris,
La rose sourit et s’étonne
Mais l’olivier l’a bien compris 
Il s’est levé un vent d’automne.


Les cyprès noirs à l’horizon
Regardent lamer qui moutonne,
Le pin qui soupire a raison ;
La cloche plaint quand elle sonne
Les cyprès noirs à l’horizon :
Il s’est levé un vent d’automne.

Je suis au jardin demeuré,
Pensif et sans grande allégresse
Pour m’être énamouré
Des biens et des choses qui cessent,
De la lumière de l’été,
Du soir qui tombe sans tristesse,
De l’aube et de sa pureté.

Mais le temps fuit et les jours passent
En ce séjour tout comme ailleurs,
Voici donc l’heure qui me chasse
Contre mon gré et mon bonheur,
C’est en vain que je me raisonne,
On peut parfois suivre son cœur ;
Il s’est levé un vent d’automne.

                               ***       

mercredi 1 août 2018

Mon horizon.




Sur mon balcon, entre soucis et capucines,
Je regarde le ciel d’été se charger de nuages …
Certains s’en vont très loin en emportant leur cage,
Je vis libre en ces lieux où le sort me confine.

Il me convient très bien que mon seul horizon,
Un jour banal du mois sous le ciel déjà gris,
Soit quelques pots de fleurs, des toits et des maisons:
Je réfléchis, je songe et, vous voyez, j’écris.

Je souris à des riens comme ces jardinières
Où poussent à la fois la luzerne et l’ortie,
Ramenées par hasard du champ d’où vient leur terre
Au pied même des lys aux tiges défleuries.

Et je me dis qu’enfin, faisant ce que je veux,
Je me trouve à mon aise et que je puis sans peur
De la fuite du temps dire « je suis heureux »,
Oublier mon passé et vivre sans rancœur.

                               ***