Sur mon
balcon, entre soucis et capucines,
Je regarde
le ciel d’été se charger de nuages …
Certains
s’en vont très loin en emportant leur cage,
Je vis libre
en ces lieux où le sort me confine.
Il me
convient très bien que mon seul horizon,
Un jour
banal du mois sous le ciel déjà gris,
Soit
quelques pots de fleurs, des toits et des maisons:
Je
réfléchis, je songe et, vous voyez, j’écris.
Je souris à
des riens comme ces jardinières
Où poussent
à la fois la luzerne et l’ortie,
Ramenées par
hasard du champ d’où vient leur terre
Au pied même
des lys aux tiges défleuries.
Et je me dis
qu’enfin, faisant ce que je veux,
Je me trouve
à mon aise et que je puis sans peur
De la fuite
du temps dire « je suis heureux »,
Oublier mon
passé et vivre sans rancœur.
***