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dimanche 12 juillet 2015

Midi en Espagne.







Le temps s’écoule à sa façon :
Il parcourt la nuit d’une traite,
Il va, le jour, en limaçon,
A la midi  même il s’arrête
Et des arbres de fer forgé
Bordent les grandes places vides
Que longent seuls des étrangers.
Tout au bout des champs d’ocre aride
Il pousse des sommets bleutés,
De vagues feuillages se grisent
De la poussière de l’été.
L’octogone clair d’une église
Veille sur un cloître roman,
Un filet d’eau bruit doucement…
Les lacets d’une route gagnent,
Au flanc désert d’une montagne,
La fournaise d’un ciel d’Espagne.

                      ***

dimanche 14 juin 2015

Le Demeurant.





Par la fenêtre ouverte
La chaleur de l’été,
Silencieuse et déserte
La rue à pas comptés
Dans l’ombre des platanes
Et les toits poussiéreux.

L’absence qui condamne
Les squares miséreux
Et leurs vagues allées
A ne servir à rien,
Les foules envolées
Voyagent corps et biens
Vers les Grandes Vacances
Dans la grande chaleur
Et la folle espérance
D’on ne sait quel bonheur.

Carrefours sans voitures,
Inutiles trottoirs,
Rideaux des devantures
Clos du matin au soir,
Sur une place immense,
Trois couples de pigeons ;
Un bel été commence…

Ai-je écrit : « abrégeons ! » ?

               ***

lundi 8 juin 2015

Une Ville du Sud.







Pierrailles et pavés qui sinuent rapprochés
Séparent ces ilots que le soleil éclaire,
Humbles couverts de pierre, allègres, sans misère
Dessous le bleu d’un ciel aussi haut accroché.

Muraille contre murs, comme un camp retranché,
Dans ce très peu d’espace où les toits se resserrent,
Les créneaux d’une tour jaillissant de la terre
Plongent un long regard au-delà du rocher.

Et la ruelle tourne et sous la porte altière
Serpente et se déroule ainsi qu’une rivière,
Unissant l’ombre fraîche au midi plein d’éclat

Puis se faisant chemin sur la crête inégale,
Se perd sous l’olivier au milieu du fracas
Grésillant et heureux de milliers de cigales.

                                ***


 

dimanche 1 mars 2015

VENCE 73.







Pour la troisième fois, le destin complaisant
Me ramène au milieu du vaste paysage
Où la montagne va jusqu’au bord du rivage
Enchâsser de ses bras la mer au dos luisant.

Après plus de huit mois d’un travail épuisant,
Où j’ai voulu poursuivre, avec quelle âpre rage,
Un succès glorieux et prouver mon courage,
Je vais enfin goûter un repos séduisant.

Les pins et les cyprès et  le vert des  agaves
Vont me faire oublier ce quotidien d’entraves
Sous le ciel toujours gris que j’ai trop longtemps vu.

Et j’aurai tout loisir, sacrifiant à ma Muse
De rêver quelquefois d’un amour imprévu
Car rimer et rêver c’est là ce qui m’amuse.

                                *** 

 (Extrait de: "VENCE 73". Oeuvre de jeunesse.)