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dimanche 3 mai 2020

Retour en arrière.



(Derrière l'église de La Salute - Venise. )

Te souviens-tu des canaux de Venise ?
Dans le soir qui descend leurs berges sont plus grises,
Nos « je t’aime » d’alors les arpentent toujours
Et nos rêves y poursuivent leur cours.

Le crépuscule éteint, les marbres blancs s’effacent,
Teint de rose un dernier nuage passe,
T’ai-je embrassée dessus ce pont ?
Comme le temps me semble long,
Fais à ta guise ;
En t’écrivant moi je me souviens de Venise.

                               ***

mardi 28 avril 2020

Envoi.




Belle nuit, tu l’es moins d’être si solitaire.
Celle pour qui j’écris est demeurée au loin ;
Veille sur son repos et surtout prend bien soin
De calmer son souci sinon de l’en distraire.

Fais pour elle en mon nom tout ce que tu sais faire,
Offre lui ces parfums de campagne et de foin,
De rose et de lilas qui s’exhalent, témoins
De ces moments heureux, doux et crépusculaires.

Apporte lui le calme et la sérénité,
Ce voile de mystère et de légèreté
Qui monte des jardins et déguise les rues.

Pour elle évoque un songe aux couleurs de l’amour
Et si, par aventure, elle te semble émue
Dis-lui qu’en y rêvant je le fus à mon tour.

                               ***       

mardi 14 avril 2020

La chandelle.




A peine un courant d’air,
La flamme dodeline
Sur les reflets de cuivre du bougeoir,
C’est à peine si l’on devine
La pièce plongée dans le noir
Et peut-être que dans un coin
Quelqu’un regarde la bougie,
Les yeux dans le vague, très loin,
Dans le monde clos de sa vie.
Et dans ce monde sûrement
Il y a toi, toi et le temps,
Comme une plaine immensément
Vaste, si familière et belle tellement,
Oh oui, si belle, ensoleillée immensément.
Il y a le ruisseau, c’était un jeu d’enfants,
L’été des minuits de l’étang
Et le chemin serpent,
Sinueux et tentant,
Le crépuscule au bord du champ…
La cire coule doucement
Et son halo berce la table
Imperturbable,
Imperceptiblement
De son tremblement clair
Au moindre courant d’air.

                               ***