J’ai vécu
des heures de braise,
J’ai vécu
des heures de plomb,
Qui sait
dans lesquelles au fond
Je me
trouvais le plus à l’aise ?
Peut-être
les plus malheureux
Sont-ils d’abord
ceux qui ne vivent
Qu’une « moyenne »,
un « entre-deux »
Afin que
rien ne leur arrive.
J’ai bien
moins gagné que perdu
Mais j’ai
tenté ; c’est cela vivre.
On n’obtient
pas toujours son dû ;
Des dettes la
mort vous délivre.
Outre qu’il
est une passoire
Pour toutes
sortes de malheurs,
Le bouclier
de la tiédeur
Ne protège
que de la gloire.
J’ai vécu
des heures de braise
Dont
quelques souvenirs me pèsent,
J’ai vécu
des heures de plomb
Dont le
temps n’était pas si long…