(Strasbourg - Décembre 2019.) |
De ci, de là, un craquement
Quand le bois d’un meuble travaille ;
La nuit s’égrène lentement,
Ses heures se suivent, sans failles.
La ville existe tout autour
Mais vit d’une vie étrangère,
Les lois qu’elle suit n’ont pas cours
Ici. Mon décor exagère
Encore cet éloignement:
Au bord d’un océan de livres
Les meubles sont d’un autre temps,
Les vieux tapis usés délivrent
Le message de jours meilleurs.
Le silencieux minuit approche
Bien plus paisible ici qu’ailleurs
Pour y flâner mains dans les poches,
Pour murmurer d’anciens prénoms,
Qu’unissent d’anciennes histoires,
Et de la cuisine au salon
Réveiller le bois des armoires.