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jeudi 1 août 2019

En avant !

(La Loire à Saumur.)

Il est temps, il est grand temps
De quitter et de reprendre :
La route s’appelle « antan » ;
Il est temps, il est grand temps.

En ce jour, le cœur content,
Nous cessons enfin d’attendre ;
Ces vers dits en s’apprêtant :
Il est temps, il est grand temps.

Si ce qu’un sage prétend
Un autre ne peut l’entendre,
Demain devient inquiétant ;
Il est temps, il est grand temps.

Ailleurs, un dernier printemps,
Comprenne qui peut comprendre ;
Il est temps, il est grand temps
De quitter et de reprendre .

                               ***       

mardi 27 novembre 2018

A la gare.



(La Gare de Strasbourg.)


Que peut-on bien faire au bord des quais d’une gare ?
Attendre un retour, accompagner un départ,
Tout à tour la joie et la tristesse y ont part ;
Que peut-on bien faire au bord des quais d’une gare ?

Se remémorer ? Le cœur n’en est pas avare,
Lorsqu’on s’en va, seul, toujours un peu plus seul, car
Que peut-on bien faire au bord des quais d’une gare ?
Attendre un retour, accompagner un départ.

                               ***

mercredi 26 septembre 2018

Les chemins blancs.




Par les grands chemins blancs
Où le vent balaye l’automne,
A petit souffle, à grands élans,
Une ombre qui passe chantonne
Un refrain désolant
Par les grands chemins blancs.

Refrain des jours, refrain du temps,
Refrain des feuilles rousses,
Du ciel d’étain sur les étangs ;
Où sont les nuits d’été si douces
Et leurs étoiles de diamant ?

A l’horizon de faux-semblants
Des brumes pèlerines,
A contre-cœur, toujours plus lent,
Le soleil se dessine
Aux bords des arbres frissonnants
Par les grands chemins blancs.

La fougère a dit à la mousse :
« Prenez l’or de mon testament
Pour payer mon enterrement.
S’il faut que demain je repousse
Je ne dirai pas autrement. 
D’ambre, de satin et de soie
Où sont les soirs et les matins
Si clairs dans les taillis à claire-voie
Et puis qu’est devenue la joie ? »
La branche noire d’un sapin
Lui répondit se balançant :
« Je les ai croisés tout là-bas,
Il y a trois jours de cela,
Là-bas, tout au bout de l’ormoie[1]
Où ils passaient en s’en allant
Par les grands chemins blancs. »

                               ***       


[1] Ormoie : nf, endroit où poussent des ormes.