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dimanche 12 juillet 2015

Canicule II.






Je ne parviens pas à tirer quoi que ce soit
De mon cerveau, de mes dix doigts
Et tout le jour, c’est ridicule,
Je dois dormir pour combattre la canicule.

Je n’arrive pas à penser, je ne fais rien,
Ce n’est pas bon, ce n’est pas bien !
Je transpire et me liquéfie ;
Faire trois pas ? C’est bien en vain qu’on m’en défie !

Au mieux, je m’en réjouis, je puis rester assis,
Le regard dans le vide, ainsi,
En laissant les heures en friche
Comme si je n’étais, au fond, qu’une potiche.

Et quand enfin, trempé, je parviens à la nuit,
Que le soleil enfin s’enfuit,
Qu’un petit vent parfois s’éveille,
Plus qu’épuisé, moi, je me couche et je sommeille…

                                ***

Midi en Espagne.







Le temps s’écoule à sa façon :
Il parcourt la nuit d’une traite,
Il va, le jour, en limaçon,
A la midi  même il s’arrête
Et des arbres de fer forgé
Bordent les grandes places vides
Que longent seuls des étrangers.
Tout au bout des champs d’ocre aride
Il pousse des sommets bleutés,
De vagues feuillages se grisent
De la poussière de l’été.
L’octogone clair d’une église
Veille sur un cloître roman,
Un filet d’eau bruit doucement…
Les lacets d’une route gagnent,
Au flanc désert d’une montagne,
La fournaise d’un ciel d’Espagne.

                      ***

dimanche 5 juillet 2015

Canicule.






Le soleil écrase la ville
Dans un silence flamboyant,
La place est un désert hostile,
La rue est un four effrayant ;
Le soleil écrase la ville.

Le ciel de ce monde immobile
Pèse sur les toits scintillants ;
Le soleil écrase la ville
Dans un silence flamboyant.

                ***

lundi 29 juin 2015

Eté, Heureux Eté.



Le soleil écrase la rue
Où la promenade devient
Une idée assez incongrue ;

L’appartement frais me retient
Et dans une lecture sereine
J’attends joyeux le soir qui vient…

Adieu soucis, adieu ma peine,
Sous le grand soleil de l’été
La vie est belle et incertaine

Et c’est le temps d’en profiter ;
Adieu mes ennuis et ma gêne :
Je n’ai plus rien à raconter.


Le soir le vol d’une phalène,
A midi celui d’un bourdon
Ou d’un moucheron, quelle aubaine,

Suffisent et m’occuperont ;
Je sais me réjouir d’une rose
Ou d’une fourmi sur un tronc


Et s’il faut vous dire la chose,
Je sais lire au fond du ciel bleu
L’endroit où le bonheur repose,

Où dans les matins vaporeux,
Le plaisir aux beautés s’enchaîne
Et je sais les minuits heureux ;

Adieu mes soucis et ma peine.

                   ***