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dimanche 30 septembre 2018

Somnolence.




Au milieu de la canicule
Il n’est pas question de bouger,
S’active qui se sent léger,
Pour moi j’attends le crépuscule.

La chaleur me ferme les yeux,
Dès lors il faut que je somnole,
Je ne saurais pas faire mieux
Pendant que les heures s’envolent…

Dire que j’écrivais ceci
A quelques semaines d’ici
Et midi glissait comme une ombre
Dans cette pièce fraîche et sombre

Alors qu’aujourd’hui le matin
Rattrape si vite en chemin
Le soir que tous deux se ressemblent
Et puis dans le froid l’aube tremble.

Par-dessus les jardins blanchis
Un soleil de cuivre indécis
Ne disperse pas plus les brumes
Qu’il ne sait réchauffer ma plume.

Et cette grisaille des cieux,
Ces arbres nus qui me désolent,
Ce froid qui s’insinue, odieux,
Malgré cache-nez ou étoles,

Tout me pousse à fermer les yeux
Et c’est ainsi que je somnole
Ne pouvant guère faire mieux
Pendant que la saison s’envole.

                               *** 
      

samedi 4 août 2018

Coup de chaleur.




Dans la rue flamboyante, à midi bien sonné,
La ville est un désert où les heures s’écoulent
Comme du plomb fondu. Mais où sont donc les foules
Qu’on voyait chaque jour en juin s’y pavaner ?

Il n’y a plus un chat, je ne vois plus personne,
Et les volets partout, ou presque, sont fermés.
Il me faudrait sortir afin de m’informer
Mais devant la chaleur j’hésite et j’abandonne.

Quelques degrés de plus et je suis bien certain
Qu’on verra les palmiers remplacer les platanes
Tout comme les chameaux concurrencer les ânes,
Le soir près du point d’eau péniblement atteint.

Les chacals aboieront dans la nuit sirupeuse,
Le sable envahira jusqu’au delta du Rhin
Et bien d’autres que moi, écriront, je le crains,
Écrasés de chaleur, des strophes nébuleuses.

                               ***     
  

mardi 20 juin 2017

De l'autre côté.




La chambre, ombre et silence aux couleurs de l’été
Des volets clos, tandis que de l’autre côté,
L’après-midi sans fin tremble dans la lumière
Et que les trottoirs blancs brûlent dans la poussière.

Fraîche et douce lenteur, instants abandonnés,
Pénombre aux reflets ocres des vins surannés,
Paresse au délicieux parfum de vieilles pages
Et patine du temps au bord des rayonnages

Où dorment dans la paix d’un savoir sans saison,
Mille jardins perdus et mille déraisons
Et pour mille romans, mille péripéties,
Mille tomes ornés de mille poésies;

La main sans impatience et les feuillets épars,
L’incertain de la rime et le jeu du hasard
Et de l’autre côté des volets clos, ardentes,
Ces heures de l’été des villes trépidantes.

                               ***