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mardi 10 avril 2018

Galanterie d'antan.



(Château de Bellegarde - Loiret.)

J’entends le rossignol chanter
Ss propres amours à merveille,
Comme je voudrais imiter
Sa note à nulle autre pareille
Et vous faire telle chanson
Qu’en l’entendant votre sourire
Me paye cent fois la rançon
Des jours où sans vous je soupire.

Drapé du rose le plus doux,
Galonné d’or et de turquoise,
Ce fort beau soir l’est moins que vous
Et le printemps quand il vous croise
Convient qu’il lui faut s’effacer
Mais au regret s’il vous fait place
De quitter – et comment le presser ? –
Des charmes dont nul ne se lasse.

                               ***        

dimanche 29 octobre 2017

L'amour forteresse.



(Château du Bernstein - Alsace.)

Il pleut comme l’Automne pleut
Quand le froid revient dans les villes
Obscures des minuits boueux
Au désert des places hostiles.

Vous qui veillez en languissant,
Repensez à votre jeunesse
Et répétez ses mots puissants :
« Mon amour est ma forteresse. »

Tant et tant d’Automnes ont plu
En balayant ses murs sans cesse
Sans qu’aucun d’eux n’ait jamais su
Faire triompher sa tristesse !

Laissez donc cet Automne-ci
Faire comme ont fait tous les autres,
Laissez le s’enrager ici
Et répétez comme l’apôtre
Que rien ne séduit ou n’oppresse :
« Mon amour est ma forteresse. »

                               ***

jeudi 31 août 2017

Quatre Mouettes.





Quatre mouettes sur un quai
Perchées dessus une rambarde,
Ce matin l’automne est bien frais,
Je ne crois pas que l’Hiver tarde.

L’eau du bassin est d’un gris noir,
Vient à passer une péniche,
Herbe sèche et terrain en friche,
Il fera nuit plus tôt ce soir.

Quatre mouettes toutes blanches,
Bois vermoulus et fer rouillé,
Et puis deux ombres qui se penchent
Sur des reflets éparpillés.

Les feuilles mortes des platanes
Qu’on entend bruire sous ses pieds,
Vague chant en guise d’arcane
Que l’Automne vient psalmodier

Et que du haut du ciel ponctue
Le répons plaintif d’un oiseau,
L’aile largement étendue,
Comme l’Hiver planant sur l’eau,

Disent les heures désolées
Sur le pavé d’un quai désert,
Quatre mouettes envolées
Et quelque chose qui se perd.

Comme le monde semble vide
Mais tu le sais, toi que j’attends,
Brume froide et pavés humides,
Automne, Hiver, Eté, Printemps.

Combien s’en moquent les mouettes,
Comme s’en moquent, je le sais,
Les gouttières, les girouettes
Et peut-être toi qui te tais.

Que ce flot coule où bon lui semble,
Mes rêves vont où je m’en vais,
J’ai vu dans ce miroir qui tremble
Quatre mouettes sur un quai.


                               ***

jeudi 17 août 2017

Le Cycle des Amours Déçues XXXXI – Amour d’été.



(Eglise St-Maurice - Sens.)

L’Hiver est revenu
Et la rivière est grise
Et les arbres sont nus ;
L’Hiver est revenu.

Amour d’été tenu,
Leçon bien mal apprise, 
L’Hiver est revenu
Et la rivière est grise.

                               ***