(Château du Bernstein - Alsace.) |
Il pleut comme l’Automne pleut
Quand le froid revient dans les villes
Obscures des minuits boueux
Au désert des places hostiles.
Vous qui veillez en languissant,
Repensez à votre jeunesse
Et répétez ses mots puissants :
« Mon amour est ma forteresse. »
Tant et tant d’Automnes ont plu
En balayant ses murs sans cesse
Sans qu’aucun d’eux n’ait jamais su
Faire triompher sa tristesse !
Laissez donc cet Automne-ci
Faire comme ont fait tous les autres,
Laissez le s’enrager ici
Et répétez comme l’apôtre
Que rien ne séduit ou n’oppresse :
« Mon amour est ma forteresse. »