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mercredi 29 janvier 2020

Cinq heures l'après-midi.




Cinq heures de l’après-midi,
Mon balcon, le ciel sur la ville
Et ce chant d’oiseau qui redit
L’été joyeux, l’été futile,
Les jours heureux, les jours qui vont
Danser, légers, au bras des rues
Quand le crépuscule se fond
Aux ombres ternes des statues.

J’ai dit aux lys enfin éclos
Dans le terreau des jardinières
Après tant de mois de repos :
« Vos fleurs sont autant de lumières
En contrepoint de ces murs gris
Qui regardent tous en arrière
D’innombrables hivers aigris
Au miroir triste des gouttières ».

« Croissez, chatoyants de couleurs,
Et multipliez les nuances,
De même, poussez en hauteur,
Vous savez bien quelle importance
Pour les sans-jardins ont les fleurs,
Et que l’été soit abondance
Des balcons jusqu’au fond des cours
Quoique ils ne soient guère faits pour. »

                        ***

lundi 9 septembre 2019

Soirée.




Sur les champs moissonnés
Glisse le crépuscule,
Une brise a passé
Sur les champs moissonnés,

Hors des chemins lassés,
Vers l’horizon qui brûle,
Sur les champs moissonnés
Glisse le crépuscule.

                               ***

mardi 3 septembre 2019

Au soleil du matin.



(La Petite France - Strasbourg.)
Sur le canapé qu’il atteint
J’écris au soleil du matin
Qui déjà me prédit l’automne.
La douceur où je me cantonne
En rêvant d’immortalité
Ne dure jamais qu’un été.
Ces beaux instants qui la couronnent
D’or, dans le même temps claironnent
Ce mot qu’il faudrait méditer
En la goûtant : « futilité » !
J’avoue un soupçon d’amertume
Dans ce quotidien de ma plume
Qui voit comme une trahison
Dans le tournant de la saison
Que ces derniers beaux jours résument ;
Demain se lève dans la brume.

                               ***