mercredi 29 janvier 2020

Cinq heures l'après-midi.




Cinq heures de l’après-midi,
Mon balcon, le ciel sur la ville
Et ce chant d’oiseau qui redit
L’été joyeux, l’été futile,
Les jours heureux, les jours qui vont
Danser, légers, au bras des rues
Quand le crépuscule se fond
Aux ombres ternes des statues.

J’ai dit aux lys enfin éclos
Dans le terreau des jardinières
Après tant de mois de repos :
« Vos fleurs sont autant de lumières
En contrepoint de ces murs gris
Qui regardent tous en arrière
D’innombrables hivers aigris
Au miroir triste des gouttières ».

« Croissez, chatoyants de couleurs,
Et multipliez les nuances,
De même, poussez en hauteur,
Vous savez bien quelle importance
Pour les sans-jardins ont les fleurs,
Et que l’été soit abondance
Des balcons jusqu’au fond des cours
Quoique ils ne soient guère faits pour. »

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