Il marchait
lentement, voûté,
Le long du
trottoir déserté
En
dispersant les feuilles mortes
Dans l’odeur
sèche des platanes
Avec un peu
l’air de Peau d'Âne,
Pensif et
des soucis de toutes sortes.
Un soir de l’été
finissant,
Et bien
moins flâneur que passant,
Il s’en
allait ; le crépuscule
Avait cette
douceur inquiète
Des plaisirs
sur lesquels empiète
Une ombre qu’on
se dissimule.
Sur un ciel
de vague clarté
Un double
rang d’arbres bleutés
S’endormait
devant lui, paisible.
Il s’éloignait,
peine et mystère,
Moins
promeneur que solitaire
Vers un
rendez-vous invisible.
***