dimanche 19 janvier 2020

En quatre.




A la cruche de cuivre aux reflets chaleureux,
Que depuis cinquante ans au même endroit j’admire,
Je dédie un quatrain, elle en vaudrait bien deux
Mais les vers du second resteront à écrire.

Au vieux vase pansu qu’on dit être « chinois »
Et qui sait me parler du temps de ma grand-mère
J’offre un autre quatrain, sans doute « terre à terre »
Mais rempli d’émotion ainsi que chacun voit.

A ce meuble rustique, à ma première armoire,
Témoin de mes débuts et d’un premier foyer,
J’offre encore un quatrain à défaut d’autre gloire,
Et je l’affirme ici : « Non je n’ai rien oublié. »

Ainsi ces trois objets au dernier me conduise
Pour un quatrain final, celui qui me permet
D’achever aujourd’hui la page d’un carnet
Où mon inspiration, déjà courte, s’épuise.

                        ***

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