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(Strasbourg - Clocheton de la commanderie St. Jean en l'Île Verte - ENA.) |
Au fond des
matins gris où l’averse marmonne
Ce qu’il
reste d’été vous prend un goût d’automne ;
Un peu de
lassitude, un rien d’étonnement,
On a beau le
savoir, on n’y croit pas vraiment,
Et c’est la
fin de l’an déjà qui se profile,
A mon âge un
bilan est un luxe inutile.
Comme on
feuilletterait l’épaisseur d’un herbier
Je feuillète
des noms et des mots oubliés.
Il monte un
air connu du froissement des pages,
Les notes à
leur tour évoquent des images
Et dehors,
dans la rue, en contrepoint, il pleut.
Je me
souviens d’avoir préféré d’autres jeux
A ceux
toujours recommencés de la mémoire,
Un
amoncellement n’est pas une victoire
Et je me dis
à l’heure où celui-ci nous quitte :
Les étés
sont trop courts ou s’épuisent trop vite.
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