lundi 26 août 2019

Comme le temps passe...



(Strasbourg - Clocheton de la commanderie St. Jean en l'Île Verte - ENA.)

Au fond des matins gris où l’averse marmonne
Ce qu’il reste d’été vous prend un goût d’automne ;
Un peu de lassitude, un rien d’étonnement,
On a beau le savoir, on n’y croit pas vraiment,
Et c’est la fin de l’an déjà qui se profile,
A mon âge un bilan est un luxe inutile.
Comme on feuilletterait l’épaisseur d’un herbier
Je feuillète des noms et des mots oubliés.
Il monte un air connu du froissement des pages,
Les notes à leur tour évoquent des images
Et dehors, dans la rue, en contrepoint, il pleut.
Je me souviens d’avoir préféré d’autres jeux
A ceux toujours recommencés de la mémoire,
Un amoncellement n’est pas une victoire
Et je me dis à l’heure où celui-ci nous quitte :
Les étés sont trop courts ou s’épuisent trop vite.

                               ***

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