samedi 31 août 2019

Chanson révolutionnaire.




Je les maudis ces mauvais jours
Que l’on voit traîner alentour,
Qui s’en vont de guingois, clopinent
Comme après deux ou trois chopines
Avec leur infortune au bras,
Mais tout ça passera !

Je maudis ces heures de rien,
Leur inutile va et vient
Et leur parfum de paperasses,
La poussière qu’elles amassent
Et leur rituel d’opéra
Mais tout ça passera !

Je maudis cet écervelé,
Ce lunatique ensorcelé
Qui bringuebale et déambule,
Ce siècle amant des crépuscules
Et les enfants qu’il lui fera
Mais tout ça passera !

A grands coups de torchon épais,
De brosse dure, de balai,
Paille de fer et serpillère
Nous nettoierons jusqu’aux ornières
Et c’est alors que l’on vivra
Car tout ça passera !

                               ***

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