vendredi 24 mai 2019

Soupir.




Au bout d’une allée de platanes
Où l’herbe aujourd’hui pousse dru,
L’ombre d’un château disparu,
Des perruques et des soutanes,
Des longues tables de cristaux,
Des chinois peints aux porcelaines,
Des grands miroirs et des tableaux
Montrant la campagne sereine.
De tout cela qui se souvient ?
Adieu jardins à la française,
Belles marquises, petits chiens,
La bergère en devenant chaise
N’a plus besoin des grands salons ;
Ce n’est pas que le temps me dure
C’est quelquefois qu’il est bien long
Et le reste est littérature.

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