vendredi 1 février 2019

Venise, l'an deux.




C’était en mars, l’an deux ,
Il faisait à Venise
Un temps froid et pluvieux
Et la mer était grise.

Au quai des Esclavons
Où dansent les gondoles,
Les mouettes s’en vont
Suivre leur farandole

Au rythme du ressac
Qui traverse les passes
Et meurt en cul-de-sac
Aux marches de la place.

Et les passants pressés
Sur les dalles de marbre
Se moquent du passé
Comme le vent des arbres.

Pour quel amour serein,
Saint Georges, solitaire,
D’un geste de la main
Bénissait-il la terre ?

C’était, je m’en souviens,
L’an deux dont je persiste
A dire qu’il fut tien,
Moitié gai, moitié triste…

                               ***        

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