dimanche 17 février 2019

Un printemps ailleurs.





La nuit et le jardin ont l’odeur des lilas
Qui dans la semaine ont éclos, ici ou là,
L’odeur ou le parfum, mieux encor la fragrance,
Un esprit-de-bonheur[1] sinon son assurance,
Un je ne sais trop  quoi d’immensément léger
Qui vous atteste ici que tout vient de changer
Et pour mener à bien cette immense entreprise
Un seul jour a suffi ; jugez de ma surprise !

Mes ennuis sont défunts et mes soucis enfuis,
Un seul jour a suffi; dès que l’étoile a lui
Les temps ont retrouvé cette douceur première,
Ce lent cheminement au droit fil de l’ornière
Que l’on suit en flânant sans se préoccuper
Qu’un jour lointain le temps puisse nous rattraper.
Un seul jour a suffi, c’était si peu de choses,
Un jour, cette lumière et l’éclat d’une rose.

                               ***       


[1] Esprit-de-bonheur : dans le même sens où l’on parle « d’esprit de vin » que la première édition (1694) du dictionnaire de l’Académie française définit ainsi : Esprit. Substance tenüe & subtile qui est dans les corps mixtes & qui se tire ordinairement par le feu, Esprit de vin. esprit de soufre, de sel, de vitriol. Voir : http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1look.pl?strippedhw=esprit&headword=&docyear=ALL&dicoid=ALL&articletype=1



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