Combien de soirs durant ne parlâmes-nous
point
De ces jeux de l’amour, ignorés de
notre âge ?
Le ciel de nos espoirs se montrait
sans nuages,
Les mots nous conduisaient toujours
au même point.
Quand nous l’évoquerons, ces jours
seront bien loin,
Sûrement désuet notre ancien
bavardage,
« Chaque chose en son temps »,
nous répète l’adage ;
Ces vers de nos candeurs resteront
les témoins.
Vaut-il mieux posséder qu’avoir
bonne espérance ?
Le fait vaut-il, au moins, ce que
vaut l’apparence ?
Nous ne le savions pas, nous
pourrons en juger.
C’est à cela qu’on voit que notre
temps s’écoule :
De notre esprit le doute, un jour,
est délogé,
Devant les faits réels les vieux
songes s’écroulent.
***
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