Ainsi passent les jours, ainsi vont
les nuages,
Alternativement sombres ou lumineux,
A qui ferai-je outrage
Si je parle moins d’eux ?
L’amour, comme le feu, étincelle et dévore,
Chacun, selon le vent, s’exaspère ou
s’éteint,
Qui, si je les ignore,
Me trouvera hautain ?
Rien ne ressemble plus au cours
d’une rivière
Que le cours d’une vie en ses
reflets changeants,
Filet d’eau sur la pierre
Ou flot intransigeant,
Dites-moi qui j’afflige
Si je la chante moins ?
Mais tout cela posé, qu’il faut que
je néglige,
Sur quel sujet rimer s’il ne m’en
reste point ?
***
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