lundi 7 octobre 2019

Octobre.



(Dambach - Alsace - Octobre 2018.)

Pas de bruyères, pas d’ajoncs,
Le mois d’octobre a sur le front
Sa coiffe de nuages gris
Et le vent est un malappris.

Adieu les fleurs, adieu parfums,
Les couleurs tirent à leur fin
Et les champs tracent des sillons
Nus jusqu’au bout de l’horizon.

Adieu vergers, adieu vendanges,
Il va pleuvoir et le temps change,
Aux potagers, travaux de houe,
Aux chemins, l’ornière et la boue.

Et je sais bien qu’à votre image,
Amours espiègles ou bien sages,
Octobre n’est pas moins volage
Que les onze autres sur ma page.

                               ***

vendredi 4 octobre 2019

Le rêve des vieilles gens.



(Strasbourg - Église Saint-Paul.)

Les vieilles gens rêvent de chaleur et d’antan
Dans le froid de l’hiver où s’est figé le temps ;
Dans le grand parc désert du bon vieux temps
Les vieilles gens emmitouflés de mémoire et « d’avant »
Que l’on voit assis sur un banc
Rêvent d’une beauté qui fut
Et qui ne sera jamais plus
Et puis s’en vont en soupirant,
Émus,
Dans le froid de l’hiver où s’est figé le temps.

                               ***

mercredi 2 octobre 2019

Train du soir.




La nuit s’en vient au milieu des averses
Dessous un ciel de gros nuages gris,
Le train qui fuit et l’absence me bercent ;
La nuit s’en vient au milieu des averses.

Mots esseulés, rêves à la renverse,
Passe-temps vague et fallacieux écrits,
La nuit s’en vient au milieu des averses
Dessous un ciel de gros nuages gris.

                               ***