Mon Amour, viens auprès de moi
Partager un peu de tendresse,
Oublions le temps et ses lois ;
Mon Amour, viens auprès de moi.
Pour que la vie, un instant, soit
A la hauteur de ses promesses,
Mon Amour, viens auprès de moi
Partager un peu de tendresse.
Je sais bien que la nuit s’empresse
De fuir et que telle est la loi
Mais qu’un instant nos deux mains tressent
Cette chaîne de notre choix ;
Mon Amour viens auprès de moi.
Faisons mentir, comme il se doit,
Ces mots : « Toutes les heures blessent »[1]
Afin qu’au moins celle-ci soit
Le bonheur qui n’a point de cesse,
Mon Amour, viens auprès de moi
Partager un peu de tendresse.
Hier s’oublie et demain se laisse,
Exauce en entendant ma voix
La prière que je t’adresse :
Oublions le temps et ses lois,
Mon Amour, viens auprès de moi.
[1] Rappel du proverbe latin : omnes hores vulnerant ultima necat, toutes les heures blessent, la dernière tue souvent inscrit autour des cadrans solaires.