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vendredi 1 juin 2018

Avis.




Le vent qui souffle me rappelle
Tels jours passés ou à venir ;
Quand hier et demain s’entremêlent
Quelle est la route où se tenir ?

Il n’y a pas de sens au monde,
Féconde est l’haleine des mots
Comme la rime en sa faconde ;
Le pouvoir est l’affaire des sots.              

Pour se distinguer de la foule
Courre celui qui veut courir,
Il est, sur la grève, la houle
Qu’aucun siècle ne peut tarir,

La vague devance la vague
Sans parvenir beaucoup plus loin
Mais de la vague c’est le soin
Tandis que le coureur divague.

Pas plus prophète que devin
Le vent qui souffle me rappelle
Qu’on a beau faire c’est en vain
Mais la chose n’est pas nouvelle.

                               ***

mercredi 18 avril 2018

Au vent.




Le vent comme une parole légère
Qui sous le soleil évoque et suggère
A tous, tout ce que recèle un printemps,
De promesses, d’espoirs, de mots tentants
Que la dentelle neuve des feuillages,
Émue, reprend en chœur à son passage
Pour le redire aux grappes du lilas,
Des prés lointains aux jardins que voilà,
Le vent galant au langage de soie
Que partout l’écho répète ou dévoie,
Le vent savant aux mots faits à façon
Dans un riche tissus d’amour et de frissons,
Le vent follet qui découvre et démasque,
Allant, venant, virevoltant fantasque,
Fait ici compliment -je vous l’écris-
A tous amants et poètes compris.

                               ***

jeudi 7 décembre 2017

Tel est l'Hiver.





Gris, noir, ocre et terre de Sienne,
Jaune soufre ou filasse et bleu
Si pâle au ciel, ce sont les tiennes
Ces couleurs, Hiver, et c’est peu.

J’oubliais, quand le soleil brille,
Celle du cornouiller sanguin,
Rouge-vieux sang de la famille
Des impunis quoique assassins.

Et dessus les chemins, la boue,
L’étang gelé au vent glacial
Qui vient vous écorcher la joue,
Même en marchant d’un pas martial,

Emmitouflé dans plus de laine
Que jamais n’en porta mouton .
Tel est l’Hiver : fume l’haleine
Qui vient geler sur le menton…

Et les reflets de la rivière,
Courent toujours indifférents,
Entre les éclats de lumière
Sous les saules désespérants.

                               ***