Le vent qui
souffle me rappelle
Tels jours
passés ou à venir ;
Quand hier
et demain s’entremêlent
Quelle est
la route où se tenir ?
Il n’y a pas
de sens au monde,
Féconde est
l’haleine des mots
Comme la
rime en sa faconde ;
Le pouvoir
est l’affaire des sots.
Pour se
distinguer de la foule
Courre celui
qui veut courir,
Il est, sur
la grève, la houle
Qu’aucun
siècle ne peut tarir,
La vague
devance la vague
Sans
parvenir beaucoup plus loin
Mais de la
vague c’est le soin
Tandis que
le coureur divague.
Pas plus prophète
que devin
Le vent qui
souffle me rappelle
Qu’on a beau
faire c’est en vain
Mais la
chose n’est pas nouvelle.