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lundi 25 juin 2018

Va et vient.

De l'été qui revient à l'été qui s'en va
Le temps d'une émotion à peine,
Et des allures de diva
De l'été qui revient à l'été qui s'en va.

L'un qui le commença, l'autre qui l'acheva,
Ce monde que tous deux emmènent
Le temps d'une émotion à peine,
De l'été qui revient à l'été qui s'en va.

                                ***

dimanche 20 mai 2018

Rengaine.




La vie, un jour de lassitude,
Bruissait aux feuillages nouveaux
Sa complainte d’incertitude
Et le printemps n’était pas chaud.

Rengaine, que le vent t’emporte
Bégayer au fil du ruisseau
Ou bien mendier de porte en porte
L’intérêt de quelque puceau.

Depuis que ce monde est le monde
C’est toujours le même refrain
Qui rit d’une fausse faconde
Et se répète avec entrain.

Les bois le repassent aux rues,
Le pavé le susurre aux toits,
On ne sait où le fleuve en crue
Va le porter – peut-être à toi ? -.

Toi qui, comme à ton habitude,
Le prendra pour argent comptant,
Sans noter sa décrépitude
Et t’en déclarera content.

                               *** 
      

jeudi 19 avril 2018

Un jour d'été.




Dans mon chant cette pluie d’été
Et les sociétés qui finissent,
Le mirage des libertés
Et les doutes qui m’envahissent ;
L’eau stagnante et saumâtre
Sur un store sous mon balcon,
Rêve d’hiver, un feu dans l’âtre
Et la fleur qui fut mon blason,
Le grincement d’acier du monde,
Les volets tirés doucement
Sur des congés et la faconde
Des gens qui vivent simplement,
Puis à nouveau le bruit des gouttes
A la cadence des jardins :
Je mêle au refrain que j’écoute
La foule des pensées sans fin.

                               ***        

mercredi 18 octobre 2017

Mon Passé.





Mon passé fut heureux puisque après si longtemps
Son souvenir m’apporte encore autant de joie
Et que cet âge enfui devant mes yeux déploie
Le charme inaltéré de jours vieux de vingt ans.

C’était un bonheur calme et je le goûtais tant
Que lorsqu’à le chanter,  comme ici,  je m’emploie,
Il s’en faut de bien peu qu’alors je ne larmoie
En comparant ma paille à l’or de mon printemps.

Que le monde a changé dans ces quarante années !
Mes plaisirs sont caducs et mes joies surannées,
Je suis l’aulne vieilli sur les bords du torrent,

Dont jamais le courant ne retourne  en arrière,
L’arbre qui d’un reflet éphémère s’éprend 
Et la racine enfouie aux rêves de lumière.

                               ***