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mardi 19 novembre 2019

Roses de Novembre - Suite.




Avec le ciel gris pour décor,
Les frontons universitaires
Et les dernières feuilles d’or,
Un dernier bouquet solitaire.

Comme les dernières couleurs
Ce sont trois roses de novembre
Alors que l’automne se meurt
Et que l’hiver fait antichambre.

Un jardin, l’université
Et ces roses « mélancolie »
Qui viennent peindre en liberté
Comme une touche de folie

A la barbe et au nez du mois
Des froidures et des grisailles ;
Trois fleurs aux teintes de l’émoi,
Un sourire, vaille que vaille,

Parmi tout ce qui peut compter,
Un rayon de soleil d’été
Qui vient vous réchauffer les membres
En regardant trois roses de novembre.

                               ***

jeudi 7 novembre 2019

Un portrait.




Un matin gris, de ce gris uniforme
Que les trois mois d’automne aiment bien ;
Il n’est pas tôt mais les carrefours dorment
Froids et luisants, déserts comme il convient
Au deuil pluvieux de tant de feuilles mortes
Sur les trottoirs sans fin des jours d’ennui,
Un matin gris que rien ne réconforte
Et surtout pas cet autre qui le suit.

Mélancolie, architecte des villes
Aux jours usés que je vous dépeins là,
A quoi bon faire un effort inutile ?
Tout finirait, tu resterais cela ,
Toujours semblable , auprès du temps qui rouille ;
Sur le visage un sourire distrait
Et triste aussi comme sont les gargouilles
Qu’il n’est pas bon de serrer de trop près.

                               ***        

vendredi 4 octobre 2019

Le rêve des vieilles gens.



(Strasbourg - Église Saint-Paul.)

Les vieilles gens rêvent de chaleur et d’antan
Dans le froid de l’hiver où s’est figé le temps ;
Dans le grand parc désert du bon vieux temps
Les vieilles gens emmitouflés de mémoire et « d’avant »
Que l’on voit assis sur un banc
Rêvent d’une beauté qui fut
Et qui ne sera jamais plus
Et puis s’en vont en soupirant,
Émus,
Dans le froid de l’hiver où s’est figé le temps.

                               ***