Affichage des articles dont le libellé est livre. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est livre. Afficher tous les articles

samedi 4 janvier 2020

Souvenirs d'un pays disparu.



(Dambach - Alsace - Un matin d'automne.)

De tous ceux dont vous parlez, que reste-t-il ici ?
Rien, à peine les pages d'un livre que personne ne lit.
Un livre, mais un livre muet
Car il parle de choses trop anciennes,
Avec des mots beaucoup trop usés pour qu'un lecteur aujourd'hui s'en souvienne…
Vous dîtes des noms disparus,
Des paysages usés,
Des saisons qu'on ne voit plus,
Et des maisons que le temps a rasé,
Vos mots font le son des cloches lointaines,
Que le temps a fêlées
Et dont le vent emmène
Un écho désolé
Mourir dans un jour étranger.

                        ***

mercredi 30 octobre 2019

Littéraire.



(Château de Fontainebleau - Île de France.)

Comme une vieille couverture
Dont les pièces et les morceaux
Tiennent à peu près comme il faut
Par un miracle de couture,
Dont la trame apparaît ici,
Et dont les bords au bout s’effrangent ,
Un livre.
                Un livre très étrange,
Et plus. Une existence aussi.
L’auteur ? Il n’a pas d’importance,
Son nom ne nous apprendrait rien.
A la première page, un lien
Et comme un navire en partance ;
Un avant-goût de l’horizon.
Après ? Une page et tout change,
Les mots flamboient, les dieux se vengent,
Le vent emporte les maisons.
Et plus loin c’est un collier d’ambre,
Symbole de fidélité,
L’amour -que n’a-t-il pas coûté ?-
Et c’est la rose de novembre,
Sans doute un voyage inventé,
-Ce sont les plus beaux des voyages-
L’autre c’est un pèlerinage
Et il ne pouvait qu’exister.
Tout cela d’une même plume,
Un peu comme un fil conducteur,
Qui ne conduit pas à l’auteur
Mais qui peut-être le résume.
Et le tout si divers, si vieux,
Qu’à feuilleter cette reliure
On évoque une couverture
Rapiécée pour un besogneux.

                               ***

lundi 15 juillet 2019

Lecture.




Nous sommes assis au salon
Et chacun de nous lit un livre,
Le soir sera peut-être long ;
Nous sommes assis au salon.

Présence, absence, c’est selon,
Selon la façon de le vivre ;
Nous sommes assis au salon
Et chacun de nous lit un livre.

                        ***