Affichage des articles dont le libellé est humeur. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est humeur. Afficher tous les articles

mardi 6 juin 2017

Un soir...




Ce soir est un soir qui grognonne,
Qui se plaint, qui peste et marmonne
A l’aune d’un printemps de peu,
Morne, frais, humide et venteux.
Et puis tant pis si j’exagère :
La bonne foi m’est étrangère.
C’est un soir de mauvaise humeur,
Propice à toutes les rancœurs ;
Même la pièce familière
Me déplaît car j’ai des œillères.
C’est un de ces moments bougons,
Exaspérants et inféconds
Où l’on ne trouve rien à faire,
Rien qui vous tente ou vous éclaire,
Un soir idiot mais, je l’admets,
Un pauvre soir qui n’en peut mais.

                               ***

lundi 9 janvier 2017

Chanson à Boire.





Sinistre hiver de tout ce temps
Et sinistre hiver de mon âge,
De nuit, de jour, si mécontent
Et le pire est dans les parages…

Déboucherai-je un des flacons
Qui vieillissent dedans ma cave
Pour que le temps me soit moins long,
Pour alléger ce qui m’entrave ?

Je boirai le premier canon
A la santé de ce vieux monde
Et à la mienne, le second :
Il faut que je me dévergonde.

Je boirai le troisième au fond
A la santé de mes sottises,
Le quatrième sans raison
Afin d’en jouir à ma guise.

Quant au cinquième, il sera bu
A la très amère mémoire
De tout ce qu’autrefois j’ai cru
Mais le sixième pour la gloire.

Le septième, le plus précieux
Au nom de toutes les merveilles,
L’Amour compris -qu’est-il de mieux ?-
Que la prudence déconseille.

Hélas, ce sera le dernier,
Non que mon ange gardien veille,
Mais il n’en est, sans rien rogner,
Que sept au fond d’une bouteille.

                               ***

vendredi 5 août 2016

Paresse.






De sautes d’humeur
En « presque éclaircies »,
Ce long jour se meurt
Sans péripéties.

Il n’apporte rien
Non plus qu’il ne prive
De rien ; mal ou bien,
Non, rien ne l’avive.

C'est un jour d’été
Sans profit ni perte
Qu’on ne peut traiter
D’heureux ou d’alerte

Mais qui pour autant
Ce soir ne me laisse
Pas trop mécontent
Quand son compte cesse.

Que vouloir de plus,
Si peu qu’ils paraissent,
Qu’un calme imprévu,
Qu’un peu de paresse,

Qu’un jour bien à soi
Où rien ne se passe,
Où rien ne déçoit,
Ne fâche ou ne lasse ?

                               ***