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mercredi 22 août 2018

Les pivoines.




Sur une toile ancienne un bouquet de pivoines
Dont la couleur jaillit d’un vieux cuivre ventru,
C’est le moment propice et c’est l’objet idoine
Pour infliger au monde un texte de mon cru.
A chacun sa façon de flatter sa paresse,
A chacun sa façon de se prendre au sérieux,
Moi je m’écris des vers alors que le temps presse
Et que dans les soucis on me voudrait anxieux.
A mon oreille ici dois-je faire confiance ?
Vous avez dit « paresse » et je crois bien « soucis » ?
N’écrivez pas ces mots, écrivez « insouciance »,
« Légèreté » peut-être et « goût de vivre aussi ».
Jugez si vous voulez ces vers une sottise,
Vous en avez le droit, ils ne servent à rien,
On ne les paye pas quand bien même on les prise,
On ne les compte pas comme l’or ou les biens
Mais, vous l’avez compris, quant à moi je m’en moque,
Je laisse le sérieux à ces jours d’autrefois
Qui me faisaient porter cette triste défroque
Au nom de je ne sais quelle langue de bois.
J’écris d’une pivoine ou bien d’une salade
Non pas de la sagesse ou de la fin des temps ;
S’attriste qui voudra de cet hiver maussade
Que l’époque promet et de ce qu’on entend
Des malheurs à venir ; il est temps que je brade
Le très peu qui me reste et je vis au printemps !

                               ***  

mercredi 8 août 2018

La chanson passagère.




De cascades ou de ruisseaux
Je dis la chanson passagère,
Refrain de joie au fil de l'eau,
De cascades ou de ruisseaux.

De gouttelettes en poussière
De cristal semée sur le flot
Qui court sur le poli des pierres
En diaphane et brillant rideau
Qui s’offre en perles aux fougères,
Refrain de joie au fil de l’eau,
Bien en amont de la rivière,

Quand chaque rime fait assaut
De reflets joyeux, de lumière,
De cascades ou de ruisseaux
Je dis la chanson passagère.

              ***      

lundi 30 juillet 2018

Buvons !




Belle, tendez-moi votre verre
Que je le remplisse d'un vin
Où se noient les heures amères,
Belle, tendez-moi votre verre.

Buvons à la santé de l'un
Puis de l'autre, comme naguère,
A la santé des jours défunts,
A l'oubli des jours de colère,

Buvons à la passion sincère,
A l'amour aux mille desseins,
Avant qu'un jour ne nous enterre,
Buvons à tous nos lendemains !

Comme tout finit sous la pierre
Et que je ne suis pas devin,
Daignez exaucer ma prière:
Avant de m'embrasser enfin,
Belle, tendez-moi votre verre
Que je le remplisse de vin
Et sans plus faire de manières
Nous boirons à notre destin.

                ***

mercredi 25 juillet 2018

Vers pour qui me les demandait.




Hier, sans que ce soit un défi,
Vous m’en parliez, je vous les fis ;
Les rejetez-vous : c’est un drame
Sinon ce n’est qu’une épigramme.


Sur un seul certains vont danser
Mais d’un tout seul, moi, que ferais-je ?
Mille sont trop en matière d’arpèges
Mais deux parfaits si c’est pour avancer.
A qui ces vers ? – L’angoisse est vive ! –
Aux pieds dont il faut que j’écrive.

                               ***