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dimanche 3 juin 2018

Coquelicots et capucines.




Coquelicots et capucines,
Vous qui poussez nonchalamment
Sur le rebord d’une cuisine
Ou les chemins en mouvement,
Vous qui mêlez à l’indolence
Des feuillages, mille couleurs
Dont midi sème l’insolence
Dans l’air qui vibre de chaleur
Et de lumière adamantine,
Aux heures d’ardente douceur,
De paix, d’insouciance divine,
De somnolence et de repos,
Grenat, orange, incarnadines,
Écarlate, carmin, ponceau,
Soufre, safran ou purpurines,
Apprenez à mon vers les mots
Des étés que vos fleurs dessinent ;
Coquelicots et capucines,
Capucines, coquelicots…             

                               ***

mercredi 16 mai 2018

Conseil jardinier.



 
Je m’agitais à perdre haleine ;
« Écoutez , me dit un passant,
Ce bref avis  compatissant ;
Tâchez d’en prendre de la graine,
Et qu’aujourd’hui ces quelques mots
Tombant au sein d’un sol fertile
Fassent lever le plus utile
Des remèdes à tous vos maux. 

Cherchez-vous vite un grand jardin
Où vivre amoureux des tulipes,
Des pois de senteur, des lupins,
De tous les rosiers par principe,
Des jacinthes et des crocus,
Des canas et des giroflées,
-Ah, pourquoi vous en dire plus ?-
Du muguet et de l’azalée,
Du jasmin et de l'arnica,
Des cosmos et des capucines
Du sureau et du seringuât,
Du lin et de la balsamine,
Des chrysanthèmes, des zinnias
Des buddleias et des violettes,
Des anémones, des dahlias
Des œillets et des pâquerettes,
Des glaïeuls et des camélias,
Des iris comme des pivoines,
Des asters et des hortensias
Et même de la chélidoine ;
Des trémières évidemment,
Des tournesols et des acanthes
De la lavande intensément,
Du pavot et de l’amarante
Des renoncules, des soucis,
Du narcisse et de la jonquille
Et des primevères aussi
Qu’ombragerait une charmille,
Évidemment des gerberas,
De la glycine, c’est licite,
En fait, de ce qui vous plaira,
Et j’oubliais, des marguerites.
En somme une terre, un lopin,
Où vos jours passeront tranquilles
D’un printemps au printemps prochain. »


Pourquoi suis-je resté fébrile ?
Je cherche encore ce jardin.

                               ***       

lundi 19 mars 2018

En attendant Avril.




On dit que voici le Printemps,
Voire, car il a neigé à l’instant
Sur ce qui n’était que promesse ;
Les frimas ont un droit d’aînesse.

Mais à quelle fleur se vouer
Si cette pauvrette trépasse
Ou peu s’en faut – Dieu soit loué ! –
A la moindre bise qui passe !

Je regarde ce jardin blanc,
Je n’y trouve plus mes narcisses,
La neige a recouvert les bancs
Et les arbres de sa pelisse.

Si le jaune des forsythias
Me met un peu de baume au cœur,
Si tant est que printemps il y a,
Il hésite un peu j’en ai peur.

Je vous ai fait ces quelques vers
En attendant que ce revers
De notre espérance s’efface
Et qu’Avril occupe la place.

                               ***