mercredi 16 mai 2018

Conseil jardinier.



 
Je m’agitais à perdre haleine ;
« Écoutez , me dit un passant,
Ce bref avis  compatissant ;
Tâchez d’en prendre de la graine,
Et qu’aujourd’hui ces quelques mots
Tombant au sein d’un sol fertile
Fassent lever le plus utile
Des remèdes à tous vos maux. 

Cherchez-vous vite un grand jardin
Où vivre amoureux des tulipes,
Des pois de senteur, des lupins,
De tous les rosiers par principe,
Des jacinthes et des crocus,
Des canas et des giroflées,
-Ah, pourquoi vous en dire plus ?-
Du muguet et de l’azalée,
Du jasmin et de l'arnica,
Des cosmos et des capucines
Du sureau et du seringuât,
Du lin et de la balsamine,
Des chrysanthèmes, des zinnias
Des buddleias et des violettes,
Des anémones, des dahlias
Des œillets et des pâquerettes,
Des glaïeuls et des camélias,
Des iris comme des pivoines,
Des asters et des hortensias
Et même de la chélidoine ;
Des trémières évidemment,
Des tournesols et des acanthes
De la lavande intensément,
Du pavot et de l’amarante
Des renoncules, des soucis,
Du narcisse et de la jonquille
Et des primevères aussi
Qu’ombragerait une charmille,
Évidemment des gerberas,
De la glycine, c’est licite,
En fait, de ce qui vous plaira,
Et j’oubliais, des marguerites.
En somme une terre, un lopin,
Où vos jours passeront tranquilles
D’un printemps au printemps prochain. »


Pourquoi suis-je resté fébrile ?
Je cherche encore ce jardin.

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