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mardi 11 septembre 2018

Un village.




I.

Un son de cloche un peu fêlée
Que la nuit répète dix fois
Par-dessus la rue esseulée
Puis le silence, à nouveau roi,
Des pavés au faîte des toits.
D’ombre en ombre jusqu’à la lie
C’est l’immense paix d’autrefois
Dans un village en Italie.

II.

Un cyprès s’adosse à l’église,
La lune dans les oliviers
En résille d’argent s’irise ;
Un cyprès s’adosse à l’église.
Au jardin dort la rose grise
Que l’oubli s’en vient habiller
Enfin d’humilité soumise
Dont s’étonne un peu l’olivier.

III.

Douceur et parfum de résine,
L’heure a poursuivi son chemin,
Les pins courbent un peu l’échine
Comme ferait un capucin
Absorbé par la liturgie
Dans un village en Italie.

IV.

Onze a passé, douze déjà suivait
Sur le cadran de ce clocher muet ;
Tout dort, campagne et maisons réunies,
Les acacias, les pins et les cyprès,
Onze a passé, douze déjà suivait,
La nuit sereine à rêver vous convie,
Dans un village en Italie.

                               ***        

lundi 10 septembre 2018

Crépuscule en Toscane.




Cette fin du jour a la douceur d’un autre âge,
La finesse d’un rose au plastron d’un nuage
Semble être de la main de quelque maître ancien,
Les collines sont bleues, le bleu d’un soir qui vient
Du fond de ce tableau qui peint un paysage
De vigne et d’oliviers où l’ombre des cyprès
Met un trait de fusain dont la nuit se propage
Tout le long de chemins sinueux à souhait.

Et l’on voit aussi loin que peut porter la vue
Des villages perchés, de petites cités
Qui brillent au soleil dont le feu s’exténue
Et qu’on ne sait nommer et qu’on ne peut compter ;
Dans le ciel qui pâlit des nuages violine
S’en vont si lentement qu’à peine on le devine,
Encore un peu de temps voilà que le soir naît
Que le ciel s’est éteint, que le monde est en paix.

                               ***