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mardi 11 septembre 2018

Le val d'Elsa.




Le noir imperturbable des cyprès
Regarde, indifférent, jaunir la vigne
Et le brouillard ajouter ses attraits
Iridescents à des aubes insignes.
Tours et remparts, guelfes ou gibelins[1],
A ce moment paraissent moins sévères,
Aux alentours on laboure en voisins
Et la vendange est un temps sans colère.
L’automne est là qui n’est d’aucun parti
Et moi non plus : je m’avance et je passe,
Pèlerin si l’on veut, gagne-petit,
Que les gens querelleurs de ce temps lassent.
La paix du val d’Elsa[2], sur l’horizon
Où ce matin les collines bleuissent,
Inscrit son rêve un peu hors de saison
Que si souvent ses lendemains trahissent.

                               ***


[1] En Italie, au moyen-âge s’oppose d’un côté les partisans de l’empereur germanique, les « gibelins » dont le nom dérive du nom d’une possession de la famille des empereurs Hohenstaufen : le château de Waiblingen en Souabe et de l’autre côté les partisans du pape, les guelfes dont le nom provient du nom d’une autre famille noble germanique, candidate malheureuse à l’empire et qui prit donc parti pour le Saint-Siège : les Welf originaire de Bavière.
[2] L’Elsa est un affluent de l’Arno en Toscane.

lundi 10 septembre 2018

Crépuscule en Toscane.




Cette fin du jour a la douceur d’un autre âge,
La finesse d’un rose au plastron d’un nuage
Semble être de la main de quelque maître ancien,
Les collines sont bleues, le bleu d’un soir qui vient
Du fond de ce tableau qui peint un paysage
De vigne et d’oliviers où l’ombre des cyprès
Met un trait de fusain dont la nuit se propage
Tout le long de chemins sinueux à souhait.

Et l’on voit aussi loin que peut porter la vue
Des villages perchés, de petites cités
Qui brillent au soleil dont le feu s’exténue
Et qu’on ne sait nommer et qu’on ne peut compter ;
Dans le ciel qui pâlit des nuages violine
S’en vont si lentement qu’à peine on le devine,
Encore un peu de temps voilà que le soir naît
Que le ciel s’est éteint, que le monde est en paix.

                               ***