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mercredi 22 janvier 2020

Le tison.



(Strasbourg - Les Ponts-Couverts.)

L’amour est trop tranquille après la fenaison,
Il manque de soleil et puis de déraison,
Si la chair n’est pas triste elle est un peu maussade
Quant aux livres, ma foi, c’est ce qui reste en rade ;
Est-il d’autres combinaisons ?

C’est le mauvais moment, la mauvaise saison,
L’amour est trop tranquille et le froid a raison
Du plus petit, du moindre essai de promenade,
De la moindre aventure et de toute escapade ;
Je vais rester à la maison.

J’érige le confort, l’indolence en blason,
Le silence avec eux, surtout pas l’oraison ;
L’amour est trop tranquille et c’est ainsi qu’on brade
Ce qu’on prisait beaucoup pour un garde-malade :
Par là je veux dire un tison.

                               ***

vendredi 10 janvier 2020

Je vous écris.




C’est le plus profond de la nuit
Où la trame du temps est vide,
Où rien ne bouge, où rien ne bruit,
Où nul n’attend, où rien ne luit
Que la lampe unique et placide
Sous laquelle je vous écris
Et vous décris mille pensées
Grises qui me peuplent l’esprit.
Demain qu’en aurez-vous appris ?
Rien. Je les aurai effacées
Comme s’enfuient, comme s’envolent
A la diligence du vent
Ce qu’on lui jette de paroles
Et cette ombre qui se désole
D’avoir laisser passer le temps,
L’espoir, le rêve et le moment.

                        ***

dimanche 8 décembre 2019

En impair.



(La Loire à Meung-sur-Loire.)

Les mots de la nuit,
Certains sont pour toi,
Cailloux dans un puits
Mais sans fond je crois
Puisque je n’ouïs
Dans la nuit, des mots
Pas le moindre écho.

Des rimes ensuite,
Des strophes encore
Que pas un n’ébruite,
Que l’ombre dévore,
Pages éconduites,
Feuilles envolées,
Mortes, désolées.

Un poème en somme,
Impair -à quoi bon ?-
D’amour ou tout comme,
Écrit dans le ton
D’un genre qu’on nomme,
Eux avec dédain
Et moi sans : badin.

                               ***