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dimanche 10 novembre 2019

Romance.




Et la coupe amère acceptée
Ne l’ai-je peut-être pas bue
Jusqu’à la lie, ô toi l’élue,
Elle-même non exceptée ?

Que si l’on veut me reprocher
Et la patience de mes jours
Et mon cœur toujours attaché,
Répondrais-je d’un mot ? « L »Amour » ?

Perles des jours, collier de nacre
Au cou de celles qui paradent,
Je n’ai que l’ambre et le sel âcre,
Joyaux offerts à qui les brade ;

Et l’on m’a dit que c’était peu,
Il y a moins encor, voyez :
L’absence et le foyer sans feu
Et pire, l’espoir oublié.

                               ***

samedi 26 octobre 2019

Ardeurs premières.




Comme un cheval, secouant sa crinière,
S’ébroue, un bois où s’engouffre le vent
Frémit soudain d’ombres et de lumières
Qu’on voit courir partout, se poursuivant
Et s’enfuyant de sentiers en clairières
Avec ce bruit d’eau vive où, bien souvent,
Nous retrouvions de nos ardeurs premières
Ces mots de feu que j’évoque en rêvant.

                               ***

vendredi 13 septembre 2019

Sans laisser de traces.



(Strasbourg - le palais Rohan depuis le quai des Bateliers.)

Automne matinal d’or et de bleu
Aux quais déserts encore un petit peu,
Un rien, d’attente et l’heure des écoles
Va peupler les trottoirs. Passant frivole,
Errant sans but, je m’en moque bien moi,
J’en sourirais plutôt, pour une fois,
Au grand soleil bienveillant et bonhomme
Qui caresse la ville, heureux en somme,
De profiter un peu de tout et rien.
L’eau passe sous les ponts où je reviens
Me promener année après année
En évoquant des amours surannées
Dont les prénoms se perdent quelque part
Où je n’ai plus accès ; il est trop tard :
L’eau passe où les reflets s’enlacent
Et se défont sans laisser une trace.

                               ***