C’était en
mars, l’an deux ,
Il faisait à
Venise
Un temps
froid et pluvieux
Et la mer
était grise.
Au quai des
Esclavons
Où dansent
les gondoles,
Les mouettes
s’en vont
Suivre leur
farandole
Au rythme du
ressac
Qui traverse
les passes
Et meurt en
cul-de-sac
Aux marches
de la place.
Et les
passants pressés
Sur les
dalles de marbre
Se moquent
du passé
Comme le
vent des arbres.
Pour quel
amour serein,
Saint
Georges, solitaire,
D’un geste
de la main
Bénissait-il
la terre ?
C’était, je
m’en souviens,
L’an deux dont
je persiste
A dire qu’il
fut tien,
Moitié gai,
moitié triste…