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vendredi 1 février 2019

Venise, l'an deux.




C’était en mars, l’an deux ,
Il faisait à Venise
Un temps froid et pluvieux
Et la mer était grise.

Au quai des Esclavons
Où dansent les gondoles,
Les mouettes s’en vont
Suivre leur farandole

Au rythme du ressac
Qui traverse les passes
Et meurt en cul-de-sac
Aux marches de la place.

Et les passants pressés
Sur les dalles de marbre
Se moquent du passé
Comme le vent des arbres.

Pour quel amour serein,
Saint Georges, solitaire,
D’un geste de la main
Bénissait-il la terre ?

C’était, je m’en souviens,
L’an deux dont je persiste
A dire qu’il fut tien,
Moitié gai, moitié triste…

                               ***        

samedi 5 janvier 2019

Reflets.




La vie a passé, imprécise,
Faite comme est faite Venise,
De beaux reflets
Qui se rassemblent ou se brisent.

Et, comme l’on fait ses valises,
Non sans regrets,
Elle a passé mais à sa guise,
Faite comme est faite Venise,
De beaux reflets…

                               ***

lundi 11 juin 2018

Venise en noir et blanc.




Venise, encor ; dix-heures du matin,
Ombres en gloire et contre-jours hautains :
Venise en noir et blanc, réminiscences
A pans coupés aux bords d’évanescence;
Dans ce récit qu’en font de vieux clichés
Je sens que l’oubli vaut le rabâché.
Venise encore et tout ce qui nous lie
Au subreptice, au hasard de la vie,
Reflets étincelants au bord de l’eau,
Pénombre, après, des sottoportego[1],
La foule et nous, des mondes étrangers,
Vieux souvenirs qu’on ne peut partager.
Un matin clair, une ville de marbre,
Le vent de mer et tellement peu d’arbres ;
Que reste-t-il – ai-je dit aux amants –
Sur ces photos ? Venise en noir et blanc.

                               ***       


[1] Sottoportego : passage d’une voie publique sous les maisons.