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mercredi 28 août 2019

Le kiosque à musique.




Un kiosque à l’aube de septembre
Où danse l’été mélodie,
Au point du jour tout or naît ambre
Au front des ombres désunies.

Des platanes majestueux
Il s’échappe un vol de corbeaux,
Il danse un été vaporeux
Mais que les corbeaux chantent faux !

Matin gris d’une longue allée
Qui se refuse aux promeneurs,
Aux pieds d’un kiosque mausolée
Ce gravier rouge où la nuit meurt,

Un été déjà nostalgie,
Corneilles, freux, choucas, corbeaux,
En bandes jamais assagies,
Et cette brume au fil de l’eau,

Comme les feuilles seront belles
Et pourtant moins que nos printemps ;
Êtes-vous pêche ou mirabelle ?
Moi je rêve aux douceurs d’antan.

Aux marches du kiosque à musique
Je vois une ronde d’enfants,
L’été s’enfuit mélancolique ;
Pourquoi ce regard triomphant ?

                               ***

lundi 26 août 2019

Comme le temps passe...



(Strasbourg - Clocheton de la commanderie St. Jean en l'Île Verte - ENA.)

Au fond des matins gris où l’averse marmonne
Ce qu’il reste d’été vous prend un goût d’automne ;
Un peu de lassitude, un rien d’étonnement,
On a beau le savoir, on n’y croit pas vraiment,
Et c’est la fin de l’an déjà qui se profile,
A mon âge un bilan est un luxe inutile.
Comme on feuilletterait l’épaisseur d’un herbier
Je feuillète des noms et des mots oubliés.
Il monte un air connu du froissement des pages,
Les notes à leur tour évoquent des images
Et dehors, dans la rue, en contrepoint, il pleut.
Je me souviens d’avoir préféré d’autres jeux
A ceux toujours recommencés de la mémoire,
Un amoncellement n’est pas une victoire
Et je me dis à l’heure où celui-ci nous quitte :
Les étés sont trop courts ou s’épuisent trop vite.

                               ***

Contrastes.




Dans l’extrême douceur d’un soir de fin d’été,
Goûte la sensation d’être et d’avoir été

Et que l’aurore grince à la porte
Dont tu sais si bien ce qu’elle apporte
Qu’est-ce que cela fait ? Que t’importe ?

Lente, la nuit descend, à quoi bon se hâter ?
Sache apprécier l’instant qui semble s’arrêter.

Chaque matin risque la grisaille,
Ou l’averse ou le froid qui tenaille,
Crains ses murs dont le crépis s’écaille

Mais ce soir du mois d’août maintenant harassé
Demeure sans soucis et n’est-ce pas assez ?

                               ***