Un kiosque à
l’aube de septembre
Où danse l’été
mélodie,
Au point du jour
tout or naît ambre
Au front des
ombres désunies.
Des platanes
majestueux
Il s’échappe
un vol de corbeaux,
Il danse un
été vaporeux
Mais que les
corbeaux chantent faux !
Matin gris d’une
longue allée
Qui se
refuse aux promeneurs,
Aux pieds d’un
kiosque mausolée
Ce gravier
rouge où la nuit meurt,
Un été déjà
nostalgie,
Corneilles,
freux, choucas, corbeaux,
En bandes
jamais assagies,
Et cette
brume au fil de l’eau,
Comme les
feuilles seront belles
Et pourtant
moins que nos printemps ;
Êtes-vous pêche
ou mirabelle ?
Moi je rêve
aux douceurs d’antan.
Aux marches
du kiosque à musique
Je vois une
ronde d’enfants,
L’été s’enfuit
mélancolique ;
Pourquoi ce
regard triomphant ?