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dimanche 7 avril 2019

Mille reflets.




Mille reflets sur un étang
Où luttent l’ombre des feuillages,
La course lente d’un nuage
Et mille étincelles d’argent.
Les eaux rident leur front paisible
En murmurant une chanson,
Une vieille chanson risible
Qui vient s’alanguir aux sablons.
Elle ressemble à ces berceuses
Dont l’air ne raconte plus rien
A notre mémoire oublieuse
Des beaux jours qui furent les siens.
L’été s’allonge sur la plage,
Quant au jour, il marche à pas lents
Auprès du bord étincelant
Où l’on voit trembler son image.

                               ***

jeudi 14 février 2019

L'automne de Vence (fin de vacances).



(Cagnes sur Mer, été 95.)

Il s’est levé un vent d’automne
Avec quelques nuages gris,
La rose sourit et s’étonne
Mais l’olivier l’a bien compris 
Il s’est levé un vent d’automne.


Les cyprès noirs à l’horizon
Regardent lamer qui moutonne,
Le pin qui soupire a raison ;
La cloche plaint quand elle sonne
Les cyprès noirs à l’horizon :
Il s’est levé un vent d’automne.

Je suis au jardin demeuré,
Pensif et sans grande allégresse
Pour m’être énamouré
Des biens et des choses qui cessent,
De la lumière de l’été,
Du soir qui tombe sans tristesse,
De l’aube et de sa pureté.

Mais le temps fuit et les jours passent
En ce séjour tout comme ailleurs,
Voici donc l’heure qui me chasse
Contre mon gré et mon bonheur,
C’est en vain que je me raisonne,
On peut parfois suivre son cœur ;
Il s’est levé un vent d’automne.

                               ***       

mardi 22 janvier 2019

En raccourci.




I.

Partout les bois changent de teinte
Et le foin sèche dans les champs,
Une heure de douceur empreinte
Annonce déjà le couchant.

En égrenant quatre semaines
Comme les jours ont raccourci,
L’été que le mois d’août entraîne
Demeure un instant indécis.

Une heure où tout semble possible
S’attarde le long des chemins,
Un bref instant doux et paisible
Entre un début et une fin.

II.

Oui, qui finit qu’il recommence
Mais lorsque j’écrivis ceci
Était-ce vraiment une chance ?
Ce n’était guère mon souci.

Les fins d’été sont toujours belles,
Le monde et moi avons changé,
Envions peut-être l’hirondelle
Qui sait le temps où déloger…

J’écris pour compléter ces lignes,
Je suis toujours au même endroit,
Bien entendu je m’y résigne
Car c’est le dernier de mes droits.

                               ***