mardi 10 mai 2016

Autre Soliloque.







Soliloque nocturne au bras d’un édredon
Ou bien d’un oreiller qui, s’est connu, s’en fiche,
Je gère mon passé, je vis mes abandons ;
Malheureux le pauvre homme et bienheureux le riche.

Puisqu’ils sont tous partis, qu’il ne reste que moi,
A qui d’autre parler si ce n’est à moi-même ?
Je ne sais sur quel ton, mais je sais bien le thème,
C’est encore l’amour mais l’amour sans émoi.

Chaque jour tout au long des Douze de l’année,
A mâcher, remâcher, décrire et rabâcher,
Déplorer, regretter, reprendre et se fâcher,
Dire la même chose à ma page étonnée,

Et dans la nuit profonde où nichent d’autres faims,
De l’éclat d’un regard à celui d’un sourire,
En récapitulant tous les chemins du pire,
Chercher à s’endormir en maugréant sans fin.

                               ***    

    

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