jeudi 12 novembre 2015

Mon Père.






Il y a bien longtemps, mon père,
Que nous ne nous sommes revus :
Trente-sept ans que tu n’es plus.
Ma peine, que l’âge tempère,
Cependant n’a pas disparu.

Certains après-midi d’automne
Où l’ombre sait que le soir vient,
Monte une chanson monotone
Que je ne connais que trop bien,
Son « j’attendrai toujours » m’étonne.

Il m’étonne, moi qui, pourtant,
Croit cette rencontre certaine
Je ne sais quand et qui l’attend,
Qu’elle soit proche ou bien lointaine ;
Mon père, il y a si longtemps
Ou peut-être bien hier à peine.

                       ***
 

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