mercredi 20 décembre 2017

En route !





N’est-il pas temps de s’en aller
Au gré de la première brise,
Sans but, sans idée bien précise ?
Bientôt l’on fauchera les blés !

Les beaux jours sont vite envolés,
Rien n’a sur eux la moindre prise ;
N’est-il pas temps de s’en aller
Au gré de la première brise ?

J’entends la plaine m’appeler,
Toutes les routes jamais prises,
Le soir léger et l’aube grise
Et le sous-bois d’or constellé ;
N’est-il pas temps de s’en aller ?

                               ***

dimanche 17 décembre 2017

En paix.





Fin d’Automne, fin de journée
Sous des nuages gris-bleutés
Dont les franges sont galonnées
Du rose pâle souhaité…

S’ouvre ainsi le temps de l’attente,
Moments tranquilles et reclus,
Des heures aux passions absentes,
Et pour moi des livres élus.

Quelque chose d’inéluctable,
Très mélancolique et très doux;
En cette lenteur charitable,
Une pensée, un avant-goût,

Pour que finalement sourie
L’ombre du soir dans le ciel gris
Et que l’Hiver froid se marrie
A la paix des mots que j’écris.

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vendredi 15 décembre 2017

Poème factice.





C’est un poème bâclé
De quatre bouts de ficelle
Et d’une poussière telle
Qu’on n’ira pas le voler.

Rien n’y tient vraiment ensemble,
Le sens en est incertain,
Son rôle, à ce qu’il me semble,
C’est d’être et il est atteint.

Dans ce qu’il propose à lire
Il n’est aucune leçon,
On ne peut pas faire pire,
Aussi, maintenant pressons,

D’autant que dans cette strophe,
La dernière heureusement,
Tout est de la même étoffe
Et rien ne change vraiment.

                               ***